Les diverses sources de pollution
Les diverses sources de pollution

Les diverses sources de pollution

pollution plage

Date : 06/10/2020

Sujet :

Suite à l’article sur les risques sanitaires liés aux eaux de baignade, nous publions un second article de fond sur les diverses sources de pollution. Merci au docteur Sanquer pour cette nouvelle contribution.

Avant propos

Nous avons vu que seules sont recherchées couramment les pollutions fécales par Escherichia coli et entérocoques d’origine humaine ou animale, mais hélas, il en existe beaucoup d’autres :

  1. prévention individuelle
  2. les coquillages et la pêche à pied
  3. la pollution de l’océan
    a) causes
    b) conséquences
    c) prévention

Prévention individuelle

Afin de diminuer le risque de survenue de ces rares maladies on peut proposer :

  • éviter le port des lentilles non jetables pendant la natation, la projection d’eau sur les lentilles augmente le risque infectieux (ou utiliser des lentilles jetables)
  • utiliser le port de chaussons aux abords du site de baignade, pour éviter le contact direct de la boue et la vase
  • traiter et protéger les plaies (notamment des plaies entre les orteils)
  • éviter de se baigner en milieu naturel pendant et après les orages
  • éviter la baignade et l’entraînement dans les zones de pullulation de rongeurs ou dans des zones suspectes (eaux stagnantes)
  • éviter le contact avec le cadavre d’animaux morts (ne pas retirer des animaux morts de l’eau à mains nues !)
  • passer sous la douche après la phase de natation
  • rinçage et séchage des combinaisons après la compétition
  • éviter de boire l’eau de baignade lors des phases de natation.

En cas de troubles digestifs importants et surtout de fièvre il faut consulter un médecin rapidement.(7)

Peut-on attraper une MTEB (maladies transmises par les eaux de baignades lors de la baignade en mer ?

 

Oui. Les MTEB ont été associées avec la baignade à la mer également. Certains microorganismes peuvent survivre pendant de longues périodes en eau salée. Les baigneurs devraient toujours éviter d’avaler l’eau dans laquelle ils se baignent. Il est important d’éviter de se baigner dans des zones jugées non sécuritaires (voir la question concernant la baignade dans les lacs et les rivières qui s’applique également à la baignade en mer). (9)

Les coquillages et la pêche à pied

Certains coquillages – les coquilles Saint-Jacques, les moules, les huîtres notamment – peuvent être contaminés par des toxines, couramment appelées toxines paralysantes. Les coquillages filtreurs, notamment les moules, les huîtres et les pectinidés (coquilles Saint Jacques, pétoncles…), peuvent accumuler dans leur organisme des toxines produites par des micro-algues. Ces toxines peuvent par exemple se développer dans les microalgues en cas d’ensoleillement important : l’augmentation de la température de l’eau et la lumière sont en effet des facteurs de croissance.

Lorsqu’ils sont contaminés par les toxines de ces algues (aussi appelées toxines PSP), ces coquillages deviennent toxiques pour l’homme, du fait de leur action potentiellement paralysante.Les zones les plus fréquemment affectées par ces contaminations sont en Bretagne : la Rade de Brest, la Rance, la baie de Morlaix et les Abers. Ces épisodes toxiques sont observés à entre juin et septembre en Bretagne/

La consommation de coquillages contaminés par cette toxine peut causer une intoxication alimentaire. Les premiers symptômes apparaissent généralement entre 5 et 30 minutes après l’ingestion de coquillages contaminés.
Ces toxines ont une action neurologique sur l’homme, et provoquent des paralysies : engourdissement des lèvres, du visage, voire des bras et des jambes, ainsi que des maux de tête, des nausées et des vertiges. Dans les cas les plus graves, les toxines peuvent provoquer une perturbation de la motricité et une incohérence de la parole avec risque de décès par paralysie des muscles respiratoires. Cette intoxication n’est pas contagieuse.
Une guérison complète et sans séquelle est possible en trois jours après un traitement symptomatique et d’appoint (vidange du contenu gastrique, administration de charbon actif ou de boissons alcalines afin d’inactiver les toxines, administrations de diurétiques afin de favoriser l’élimination). Pour les cas les plus graves impliquant des troubles respiratoires, le patient doit être mis sous assistance respiratoire le temps que l’organisme élimine naturellement les toxines.
Les personnes les plus sensibles sont les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, ainsi que toute personne dont l’état physiologique et immunitaire est dégradé (diabétiques, insuffisants rénaux, immunodéprimés…).
En cas d’ingestion de coquillages contaminés, consultez le médecin traitant ou le centre antipoison le plus proche.

Une surveillance basée sur l’observation et le dénombrement des algues productrices de toxines, de manière régulière, est effectuée sur différents points sur l’ensemble du littoral. Lorsque le seuil d’alerte est atteint, cela déclenche la recherche de toxines dans les coquillages en mer. Cette surveillance est effectuée par un réseau, appelé REPHY (pour Réseau de Surveillance du Phytoplancton et des Phycotoxines).

“A savoir : depuis la mise en place de ce réseau de surveillance en 1984, aucune intoxication liée à cette toxine n’a été constatée en France.”

De plus, une recherche systématique de toxines est réalisée sur les coquillages présents dans les gisements au large et à grande profondeur (comme les coquilles Saint-Jacques) avant l’ouverture de la pêche (un mois avant l’ouverture, puis deux semaines avant), et toutes les semaines pendant les périodes de pêche. Des plans de
surveillance des biotoxines marines sont mis en place chaque année par la DGAL afin de s’assurer de la bonne conformité des produits mis sur le marché. Les professionnels réalisent également de nombreux autocontrôles pour garantir la sécurité sanitaire des produits qu’ils mettent sur le marché.

Que se passe-t-il lorsque la toxine est détectée sur des coquillages ?

Des mesures de gestion sanitaire (fermeture de zones de production de coquillages contaminées notamment, correspondant à l’interdiction de commercialisation des coquillages) sont prises par le préfet lors de la contamination de zones, en fonction des espèces de coquillages existants sur la zone.

Comment s’informer ?

être attentif aux affichettes apposées sur les lieux de vente ; les médias locaux et parfois nationaux se font l’écho des alertes sanitaires les plus préoccupantes, suite à la publication par les professionnels de communiqués de presse pour les en informer. Toutes les alertes nationales sont mises en ligne sur alimentation.gouv.fr/actu-alertes ; pour les amateurs de pêche à pied de loisir : consultez le site du ministère chargé de la Santé, Eaux de baignade.

Que faire en cas d’alerte sanitaire liée à des toxines paralysantes sur des coquillages ?

Il est essentiel de ne pas ingérer de coquillages issus d’une zone contaminée. En cas de consommation de coquillages contaminés, il est indispensable de consulter son médecin traitant ou le centre antipoison le plus proche.

A savoir : les toxines PSP sont stables à la chaleur, la cuisson des coquillages ne diminue donc pas leur toxicité (11)

cuisine coquillage

La pollution des océans :

On le sait et on le répète suffisamment tous les jours : l’océan est fortement pollué à cause des activités humaines. Tout déchet ou autre polluant qui termine dans l’océan ne disparaît pas du jour au lendemain. Visible ou non, la pollution des océans va venir impacter la santé humaine directement.

Les causes

On ne peut pas le nier, c’est notre production (humaine) qui est la première cause de pollution des océans. Des productions diverses aux transports, l’humain reste la
cause principale du désastre écologique que connaît la planète actuellement. Il y a trois causes principales de pollution des océans qui vient impacter directement la santé
humaine.
La pollution plastique La première est indéniablement le plastique, dont la problématique semble aujourd’hui être dépassée par celle des micro-plastiques. Une grande partie des productions puis des consommations de matières plastiques semble finir dans les océans, impactant bien évidemment la faune et la flore, mais touchant aussi nos organismes lors de baignades ou de sessions de surf, ou même lors de consommation de produits de la mer.

Les produits toxiques Les produits toxiques, apportés dans l’océan par les eaux douces ou par la pluie, sont à l’origine de certaines maladies. Il en est de même pour les eaux usées : si le traitement des eaux locales est mauvais et/ou se déverse directement dans les océans, il est fortement possible de tomber malade après être entré en contact avec la zone infectée.

Le cas des algues vertes

A ces deux causes de la pollution des océans est venu s’ajouter, en France, le cas
des algues vertes, dont les conséquences sur la santé sont importantes et nécessitent une consultation médicale rapide. L’algue verte génère en fait des toxines, qui, selon
leur niveau de concentration, peuvent provoquer des troubles de la santé qui varient selon l’espèce d’algue.

Concernant les algues vertes, elles ne sont pas nocives fraîches. Mais dès lors qu’elles s’entassent et qu’elles pourrissent, elles génèrent du gaz (hydrogène sulfuré) en très grande quantité, pouvant tuer aussi rapidement que du cyanure.

Ces cyanobactéries peuvent venir « causer des vertiges, des dermatites ou bien des hépato-toxicité et neurotoxicité dans des cas vraiment extrêmes, rarement observés
en France ».

Conséquences sur la santé humaine

 

Première conséquence de la pollution : son effet sur la chaîne alimentaire.

La pollution aquatique va dérégler la chaîne alimentaire et va la contaminer. De nombreuses images de poissons ou d’autres espèces aquatiques sont récemment sorties, morts à cause de la pollution, notamment plastique. Après examen des espèces mortes ont été retrouvé dans leur organisme des bout de plastiques, de sacs, de pailles … À cela s’ajoute de même les micro-plastiques.

Le problème va se poser dès lors que l’on consomme des produits de la mer contaminés, notamment par les micro-plastiques. Des micro-plastiques ont été retrouvés dans près de 144 espèces dont la moitié se retrouvent dans nos assiettes.
Si les recherches sont encore rares, les experts craignent que certains composants que l’on retrouve dans le plastique se placent dans les cellules pour se déplacer dans les tissus et dans les organes. On sait déjà par exemple que les produits chimiques du type retardateurs de flammes nuisent au développement cérébral du foetus et de
l’enfant.

Cas des coquillages contaminés

Le cas de consommation de coquillages contaminés par des bactéries, des virus ou des planctons toxiques est un peu spécial. Il est possible que le coquillage contaminé puisse être responsable de maladies infectieuses comme l’hépatite A ou la fièvre typhoïde et peut même causer des troubles neurologiques et respiratoires graves. Ce genre de contamination est dues aux phycotoxines qui se nourrissent de  phytoplanctons. Ces types de toxiques s’infiltrent dans le coquillage qui deviennent alors toxiques pour les consommateurs.

L’impact du mercure sur la santé

Ce métal peut se trouver sous forme de sels mercuriels dans les océans. Ces sels sont ingurgités par les poissons, alors intoxiqués, et qui finissent dans nos assiettes.
L’impact du mercure dans le développement de la maladie de Parkinson n’a pas été prouvé mais commence depuis quelques années à être soupçonné fortement. Qui plus est, le mercure est soupçonné de pouvoir causer la maladie d’Alzheimer ainsi que des problèmes de coeur.

Moyens de prévention d’autres risques sanitaires

La gestion des déchets:
La présence de déchets sur le littoral entraîne des nuisances locales diverses potentiellement préjudiciables à l’environnement littoral (perturbations écologiques, risques sanitaires) et nuit à l’image de marque touristique de nos plages. Par souci d’offrir une plage « propre » aux visiteurs, les communes pratiquent régulièrement le nettoyage mécanique qui ramasse sans distinction les laisses de mer avec les déchets et, parfois, d’importantes quantités de sable. Cette pratique a des conséquences négatives sur le milieu (perte de biodiversité, accentuation de l’érosion. La préservation des laisses de mer, qui constituent un habitat fragile reconnu d’intérêt écologique, figure parmi les nouvelles politiques de l’agence de l’eau au travers du financement du nettoyage raisonné des plages qui préserve les laisses de mer tout en tenant compte des activités humaines qui s’y exercent.

colibris

Conclusion

Soyons des colibris et agissons chacun à notre niveau pour le bien de tous !

bibliographie

  1. www. bretagne. ars.santé.fr/ qualité des eaux de baignade)
  2. WWW.anses.fr/fr/systeme/fi4les/eaux2007et 1537Ra
  3. wwxw.eau_poitou-charentes.org/risques-santé-maladieseau
  4. baignades.sante.gouv.fr/baignades
  5. www.ifremer.fr
  6. www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france720180613-les-risques-infectieux-lors-de-labaignade.docx.pdf( fédération de triathlon)
  7. www.notre planète.info/actualites/2900-virus_baignade_mer
  8. Microsoft Word – Baignade saine Baigneurs 3 mai 07.doc
  9. Eaux polluées, quels risques pour la santé ? – SurfSession
  10. Les toxines paralysantes des coquillages | Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation

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