Vous avez dit écolo-quoi ?
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Vous avez dit écolo-quoi ?

Date : 01/04/2023

Sujet : Quelques réflexions après les retours sur la vidéo de déclaration de l’urgence climatique.

Parmi les réactions que j’ai pu recevoir suite à la diffusion de ma vidéo sur la déclaration de l’urgence climatique, certaines m’ont particulièrement étonnées, en particulier l’une d’elle qui trouvait que l’orientation de cette vidéo était trop « écologique ».

Ceci est d’autant plus étonnant que ni le texte de la déclaration d’urgence climatique, ni ma vidéo, n’utilisent le mot écologie ou un dérivé. C’est également fort décevant car si on ne retient que ce mot, et au-delà une idée que je n’utilise pas et qui n’est pas dans mon propos, le sujet et le message passent à côté de leur cible, tout du moins pour les personnes qui le comprennent ainsi.

Pourquoi n’ai-je pas utilisé le terme « écologie » ?

C’est en fait un mot que j’utilise rarement car si dans mon esprit écologie a un sens bien précis (celui de la discipline scientifique –  Science ayant pour objet les relations des êtres vivants,animaux, végétaux, micro-organismes, avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants), je sais que dans l’esprit de bien des personnes ce mot a d’autres sens, en fait mille et une significations aux contours souvent flous et en fait rarement compris de la même façon par tous.

Je n’utilise donc pas ce mot car je n’aime pas la confusion qu’il véhicule dans un discours. La parole politique est déjà trop souvent trompeuse, vidée de sens et source de confusions pour que je m’abandonne moi-même à cette tragique trahison de la langue française.

Si cette vidéo et ce texte parlaient d’écologie (au sens scientifique), je l’aurais utilisé. Ce n’est pas le cas et donc je ne l’ai pas utilisé. C’est aussi simple que cela.

Alors de quoi est-il question ?

Je l’ai dit, l’important dans l’expression urgence climatique c’est le mot urgence. Il n’est plus temps de prendre le temps de réfléchir longuement, de tergiverser, de procrastiner. Il faut agir ici et maintenant. Et ensemble autant que possible. Le facteur déclencheur de cette urgence c’est un ensemble de conséquences du changement climatique qui se font déjà sentir, comme prévu bien qu’un peu plus tôt et un peu plus fort.

Dans le cas de Plougonvelin, c’est un sujet prioritairement d’urbanisme aujourd’hui (en particulier ne plus construire là on l’on est certain qu’il y aura de graves problèmes à court ou moyen terme) et demain un problème social (un nombre conséquent de personnes vont devoir déménager en abandonnant ce qui faisait leur vie). Dans un deuxième temps, cela génèrera des problèmes économiques et cela pourra potentiellement impacter l’ordre public et notre organisation politique (au sens premier du terme). Ceci n’empêche pas la prise en compte des aspects environnementaux, au contraire puisque c’est un des aspects de la solution, mais ce n’est pas l’élément premier de l’urgence dans le cas présent.

Si on n’anticipe rien, la trame du scénario est écrite.

Si on anticipe et qu’on agit vite, la trame peut changer et a minima l’histoire sera nettement moins dramatique.

Conclusion

La démarche de cet appel et l’objectif que je poursuis à titre personnel sont de faire comprendre que l’heure des choix et de la mobilisation est arrivée. Ne pas choisir ou se mentir revient à choisir le scénario du pire, celui où l’on subit. Choisir lucidement c’est travailler à un autre scénario ayant une issue largement plus positive pour nous et ceux qui prendront notre relais.

Se tromper de mot c’est se tromper de combat. Mes mots comme mon combat sont clairs.

PS : je ne sais pas si le pourquoi de la démarche autour de l’urgence climatique et le sens des mots à utiliser nécessitent un débat, mais si vous le souhaitez, n’hésitez pas à nous le faire savoir.

état d'urgence climatique

2 commentaires

  1. Peked

    Un réseau mondial de plus de 1100 scientifiques et professionnels a préparé ce message urgent. La science du climat devrait être moins politique, tandis que les politiques climatiques devraient être plus scientifiques. Les scientifiques devraient aborder ouvertement les incertitudes et les exagérations dans leurs prévisions du réchauffement climatique, tandis que les politiciens devraient compter sans passion les coûts réels ainsi que les avantages imaginaires de leurs mesures politiques.

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