État d’urgence climatique
État d’urgence climatique

État d’urgence climatique

état d'urgence climatique

Date : 02/02/2023

Sujet : Ce billet reprend largement l’appel du Collectif des Citoyens d’Iroise qui, à la suite de différentes collectivités en France dont le conseil départemental du Finistère lance un appel à déclarer l’état d’urgence climatique.

Cet appel sera transmis au conseil municipal de Plougonvelin et nous vous invitons à interpeler vos élus.

L’appel à la déclaration de l’état d’urgence climatique

" width=L’urgence climatique c’est ici et maintenant, en pays d’Iroise pour chacun d’entre nous.

Depuis 2019, sous l’impulsion des “citoyens pour le climat”, de plus en plus de collectivités déclarent l’état d’urgence climatique de leur territoire. Des villes comme Paris et Lyon l’ont déclaré dès 2019. Le conseil départemental du Finistère l’a fait en 2021. Il s’agit par cette déclaration de permettre aux citoyens d’obtenir des mesures concrètes et de passer de la parole aux actes au sein des collectivités en matière climatique, afin d’adapter rapidement le présent pour pouvoir envisager l’avenir des générations futures.

Le collectif Citoyens d’Iroise a voulu soumettre, via les élus communautaires qui participent à ses travaux, une délibération au Conseil de la CCPI pour déclarer l’urgence climatique et engager sans délai les chantiers de la transformation du territoire nécessaires pour sécuriser notre approvisionnement en eau et alimentation saine, anticiper la migration des populations liée au recul du trait de côte, travailler sur notre capacité de production d’énergie locale, se préparer à la crise sociale climatique et atteindre la neutralité carbone avant 2030.

La CCPI a refusé cet acte symbolique montrant à quel point cette instance est en décalage avec l’urgence de la situation. Notre collectivité municipale ne doit pas commettre la même faute.

Les sujets d’inquiétude des citoyens sont nombreux : sécheresse, incendies dans les monts d’Arrée, menaces sur la ressource en eaux, impacts agricoles, … l’évolution climatique est significative et irréversible, elle s’accompagne de difficultés à se nourrir, se loger, se soigner… Des décisions collectives sont à prendre pour  préparer l’adaptation des infrastructures du territoire, de son économie, de nos habitudes.

Que faire ?

  • L’intégration de l’urgence climatique et environnementale doit être menée dans toutes les politiques publiques : se poser la question de l’impact climatique, environnemental et social de tout projet, avant de prendre des décisions.
  • Les PLU(i) doivent être adaptés en urgence pour interdire toute construction en zone menacée, l’impact du futur déplacement des personnes suite au recul du trait de côte doit être analysé.
  • L’information doit être massive, répétée, par tous les moyens de communication dont disposent les collectivités, elle doit se faire en association les experts locaux.
  • Les citoyens doivent être associés par la présentation d’un plan d’urgence dans les 6 mois, un conseil d’urgence citoyen doit être créé dans les communes (et à la communauté de communes) avec un bilan annuel des actions menées et consultable par tous.
  • Les habitants du territoire doivent pouvoir être sources de proposition et acteurs de l’adaptation de la faune et de la flore, de la préservation de la ressource en eau, de la micro-production d’énergie, de la réorganisation de la production alimentaire et des microcircuits économiques.
  • Des projets présentés par le monde associatif dans le cadre de l’adaptation au changement climatique doivent être aidés dans le cadre d’un budget participatif.
  • Toute politique d’aide aux entreprises participant à la dégradation de la situation en matière de production de gaz, de liquides ou de matériaux doit être supprimée.
  • Nous devons nous associer à un effort de transition juste et partagé aux niveaux local, régional, national et mondial afin de protéger au maximum ses habitants comme tous les peuples et toutes les espèces du monde.

Vous pouvez, vous aussi, porter cette déclaration dans votre commune !

Comment faire ?

Vous pouvez télécharger la déclaration dans sa version rédigée par Cap Plougonvelin (à partir de celle des Citoyens d’Iroise elle-même inspirée des Citoyens pour le climat) et aller voir un conseiller municipal de la commune pour lui soumettre ce projet de délibération.
Si vous souhaitez des renseignements, un accompagnement ou une aide sur cette démarche, vous pouvez nous contacter par courriel à citoyensdiroise@gmail.com ou pour Plougonvelin en passant par notre page contact.

Philippe RIS, élu Cap Plougonvelin

La presse en parle

bandeau citoyens iroises

10 commentaires

  1. La communication politique est de plus en plus désespérante (cf. l’article du Le Télégramme Brest ci-dessous).
    Le Président de la CCPI a finalement répondu à l’appel à la déclaration d’urgence climatique des Citoyens d’Iroise par un « l’urgence climatique n’est pas à déclarer par la communauté », ajoutant sans rire que « le Pays d’Iroise est bien convaincu depuis des années de la nécessité de répondre à l’enjeu climatique ».
    Même en essayant d’être particulièrement compréhensif, la meilleure défense que l’on puisse concéder à M. Talarmin est qu’il n’a pas compris ce qui est en train de se passer.
    L’urgence n’est pas d’afficher des milliers d’€ sur des années pour ce qui est du ressort de la gestion *normale* du réseau d’eau mais de faire en sorte que l’eau soit débarrassée de ses molécules dangereuses et que la production d’eau soit garantie à l’avenir autrement que par l’interconnexion avec d’autres territoires qui auront les mêmes problèmes que nous.
    L’urgence n’est pas de créer des pyramides de sociétés autour de la production d’énergie renouvelable mais d’en créer une seule permettant de tendre vers l’autonomie en Iroise, au moins pour les collectivités. L’urgence est d’y associer *vraiment* les citoyens qui le souhaitent.
    L’urgence n’est pas de faire croire qu’un Atlas de la Biodiversité va être d’un grand secours face aux changements de températures et de pluviométrie en cours, surtout lorsqu’en parallèle le territoire est engagé dans une course à la bétonisation et à la destruction des bois et talus.
    L’urgence n’est pas de se limiter à afficher des kilomètres de « cheminements doux » mais de redessiner le territoire en prenant en compte l’évacuation des habitations qui commenceront à être détruites dans les toutes prochaines années à cause de la montée des eaux.
    L’urgence est de se poser, avec les jeunes agriculteurs qui prennent la relève, la question de la réorientation de l’agriculture pour diminuer la dépendance alimentaire, de façon pérenne naturellement.
    L’urgence est de se demander ce que deviendront nos petits ports au fur et à mesure de la montée des eaux, de ce que sera le nautisme dans un environnement maritime profondément différent.
    L’urgence est de faire des choix pour Molène avant sa submersion.
    L’urgence est de chercher à solidifier le tissu économique avant la bascule climatique, en remplacement d’une politique d’immobilier d’entreprises qui n’est dans les faits que de la subvention foncière.
    L’urgence est d’en finir avec les mots enrobés de miel car ces mots ne pourront bientôt plus cacher le goût salé de la réalité. L’urgence est de tout dire, tout faire avant qu’il ne soit trop tard. L’urgence est d’être dans la réalité d’un monde qui bascule avec le climat.

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